Centre Maurice Halbwachs

Group:Chercheurs et Enseignants chercheurs, Chercheurs Permanents

Vérène Chevalier

Maîtresse de conférences, Université Paris 12 - Val de Marne (dite UPEC)
UPEC

Personal informations

Address

ENS - Campus Jourdan Bâtiment Oïkos - bureau R4-40
48 boulevard Jourdan
75014 Paris

Phone

+33 (0)1 80 52 14 40

E-mail

verene.chevalier@ens.psl.eu

Biography

Thèmes de recherche
Vérène Chevalier est maître de conférences à l’Université Paris Est Créteil (UPEC) depuis septembre 1998, après trois ans passé à l’Université de Caen Basse Normandie (ATER puis MCF). Elle est chercheur rattachée depuis septembre 1995 au LASMAS puis au CMH. Elle a réalisé son doctorat (Paris 7) sous la co-direction d’Henri Raymond et d’Antoine Haumont au Centre de Recherche sur l’Habitat (1990-1994) devenu le LAVUE (UMR 7218). Ce travail de doctorat portait sur les pratiques d’amateurs, sur la force de l’attachement à ces activités et sur la « construction sociale de la réalité » de ces pratiques. L’approche était socio-démographique au sens où elle mobilisait des outils à la frontière des deux disciplines, notamment pour regarder la pratique non plus comme un état (être ou ne pas être pratiquant/licencié) mais comme un processus. Statistiquement, c’est l’entrée dans la pratique (quelle qu’en soit la définition retenue par les diverses enquêtes) qui désigne le pratiquant, or cet événement (entrée) n’est qu’un parmi d’autres qu’il convient de saisir pour comprendre le sens de la pratique pour ceux qui s’y adonnent. Ce qui nécessite un double emprunt : à la démographie d’abord pour appliquer ses indicateurs à des populations d’amateurs, et à la sociologie des professions ensuite en mobilisant le concept de carrière pour saisir le caractère diachronique de l’engagement des amateurs. Thèmes de recherche actuels et passés
L’usage de cette notion de carrière a conduit à examiner les interactions biographiques, les bifurcations (turning-points) et finalement les conversions professionnelles de ces carrières d’amateurs. Cette conversion, toujours progressive, se fait d’autant plus facilement que les formations présentent des similarités d’organisation avec le système scolaire : des examens sanctionnant le niveau de compétence acquis et donnant éventuellement accès à des emplois. L’opportunité de la professionnalisation est donc inscrite dans l’organisation de la carrière de l’amateur mais elle s’offre d’abord à lui comme une opportunité de prolonger et d’assouvir son « loisir sérieux ». Evidemment, l’espace institutionnel dans lequel se déroulent ces carrières est essentiel, car il offre la trame de celles-ci (la carrière canonique du champion sportif auquel beaucoup se réfèrent même si la plupart ne l’accomplissent pas), le marché qui offre ou non des conversions possible dans la distribution des activités au public (c’est le cas de l’équitation), et les différents statuts successifs ou cumulés dans le temps : amateur, bénévole, travailleur rémunéré. Parce que ces espaces accueillent des pratiques collectivement définies comme relevant du hors travail, parce qu’elles sont souvent organisées par des associations admettant des statuts de bénévoles, les occasions de passer les frontières (entre engagement et travail, entre amateur et travailleur) existent, même si elles sont socialement et sociologiquement invisibles. Responsabilités collectives
Les travaux de recherche conduit ces dernières années ont bénéficié du soutien matériel du Comité d’Orientation Scientifique et Technique de l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, et de celui de l’Observatoire National des Métiers de l’Animation et du Sport, et du renfort et de l’aide méthodologique précieuse de Marie-Odile Lebeaux (ingénieur CMH, Caen). Ces contrats de recherche ont également été l’occasion de collaborations avec Fanny Le Mancq (chercheuse CMH et INSEP) et avec Cyril Coinaud (ingénieur, université de Caen). Par ailleurs, Vérène Chevalier a été directrice de l’Institut Universitaire Professionnalisé des « Métiers du sport » de l’Université Paris 12 (2000-2004). Elle est co-responsable (avec Anne Bory, Francis Lebon et Arnaud Trenta) du RT-35 (Sociologie du monde associatif) de l’Association Française de Sociologie.
Elle fait partie du Comité de Rédaction de la revue Sociétés Contemporaines depuis 2007.

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