Centre Maurice Halbwachs

Ce que #MeToo fait au travail journalistique : Ethnographie d’une rédaction de presse écrite nationale

À partir d’une ethnographie par observations et entretiens, cette thèse étudie un média de presse écrite nationale au prisme du genre, dans le contexte post #MeToo. Elle examine en quoi ce moment historique de diffusion et de relégitimation des idées féministes, notamment sur la question des violences sexistes et sexuelles, façonne l’organisation de la rédaction, les routines de travail et les contenus publiés. Après avoir montré en quoi le genre travaille les hiérarchies et segmentations au sein de la rédaction, la thèse s’intéresse aux politiques managériales mises en place dans le contexte du « moment #MeToo » pour traiter les inégalités et les violences de genre au sein de la rédaction. Elle met ensuite au jour les évolutions des normes et pratiques journalistiques sur les questions de genre et de féminismes, et les débats et tensions qu’elles suscitent au sein de la rédaction, à partir de plusieurs « affaires » qui ont cristallisé ces enjeux. Elle révèle des formes différenciées d’appropriations des idées féministes par les membres de la rédaction qui s’articulent avec des conceptions différenciées de l’excellence journalistique. Cette recherche montre in fine que dans le contexte post #MeToo, les sujets en lien avec le genre, les féminismes et les violences sexuelles ont fait l’objet d’une légitimation fragile au sein de la rédaction, sans pour autant connaître une trajectoire d’institutionnalisation.

Direction

Co-direction

Claire Blandin

Composition du jury

Laure Bereni, directrice de recherche au CNRS, Centre Maurice Halbwachs, Directrice de thèse.
Claire Blandin, professeure des universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Sorbonne Paris Nord, Directrice de thèse.
Maxime Cervulle, professeur des universités en Sciences de l’information et de la communication, Université Paris 8 Vincennes–Saint-Denis, Examinateur.
Béatrice Damian-Gaillard, professeure des universités en Sciences de l’information et de la communication, Université de Rennes 1, Rapportrice.
Florence Le Cam, Professeure et chaire de journalisme, Université libre de Bruxelles, Rapportrice.
Sandrine Lévêque, professeure des universités en Science politique, Institut d’études politiques de Lille, Présidente du jury.
Dominique Marchetti, directeur de recherche au CNRS, Centre européen de sociologie et de science politique, Examinateur.

Soutenance

13/12/2024

14h00

Humathèque du Campus Condorcet.
Posted on 24/03/2024 par Webmaster (last update on 02/12/2024)