Centre Maurice Halbwachs

Groupe : Chercheurs et Enseignants chercheurs, Chercheurs Permanents

Clyde Marlo Plumauzille

Chargée de recherche, CNRS
CNRS
Discipline: Histoire
EUR Sciences sociales du genre et de la sexualité

Informations personnelles

Adresse

48 bd Jourdan
75014 Paris
France

E-mail

clyde.plumauzille@cnrs.fr

Site internet

https://www.researchgate.net/profile/Clyde-Marlo-Plumauzille-2

Biographie

Présentation

Recrutée au CNRS en 2018, mes recherches s’inscrivent à l’intersection de la socio-histoire des classes populaires, des études de genre et d’une histoire du travail des femmes dans les sociétés industrielles.

Je mène actuellement une enquête sur les nourrices et le travail nourricier en France (XVIIIe-XXe siècle) afin d’apprécier les dynamiques de genre, de classe et de race, mais aussi les rapports de force et les liens multiples qui se jouent dans le partage de l’élevage des enfants dans les sociétés industrielles.

Membre du comité directeur de l’EUR Sciences sociales du genre et de la sexualité (EHESS/Ined) et responsable adjointe du Master Genre de l’EHESS, je m'efforce de favoriser une formation à la recherche en études de genre par la recherche.

J'appartiens également à deux comités de rédaction, celui de la revue Clio. Femmes, Genre, Histoire et celui de la revue Genèses. Histoire, Sciences sociales.

Enfin, je co-dirige avec Caroline Ibos le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les domesticités, et, avec Anaïs Albert, Fanny Gallot, Anne Jusseaume, Eve Meuret-Campfort et Mathilde Rossigneux-Méheust le Groupe de recherche genre et classes populaires.


Résumé du projet de recherche

À la croisée de l’histoire des femmes et du genre, de l’histoire du travail et de l’histoire de la famille, ce programme de recherche se propose de faire l’histoire des nourrices et de leur maternité rémunérée en France, quand le nourrissage constitue un mode de prise en charge de l’enfance central, atteignant des sommets nulle part égalés en Europe.

Attentif à la massification et à l’institutionnalisation du phénomène nourricier, ce programme de recherche se déploie des premières tentatives de l’État pour réguler ce marché en 1715 à la fin du statut de nourrice par la création de la fonction d’assistante maternelle le 2 octobre 1945. Soucieux de restituer les jeux d’échelles et les relations d’interdépendance spatiales, économiques, sociales et familiales qui articulent le nourrissage, il repose sur une approche multi-située entre villes et campagnes, métropole et empire, France et pays frontaliers.

Les nourrices, « femmes aux seins mercenaires » (Louis-Sébastien Mercier), actrices et soutiens de famille essentiels jusqu’au début du XXe siècle, sont au cœur de cette enquête. Par la mise en lumière de ces « mères de l’ombre », la saisie des logiques qui structurent le marché nourricier et l’étude des relations de dépendance réciproques en jeu dans le nourrissage, je souhaite comprendre dans quelle mesure ce travail domestique et reproductif a constitué un maillon central de l’organisation sociale de la modernité.

 

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