Centre Maurice Halbwachs

Manifestations scientifiques 2018

Manifestations scientifiques 2018

Colloque de clôture de la recherche sur « le populaire aujourd’hui »
Jeudi 11 et vendredi 12 janvier 2018, 9h30-18 h
Lieu
 : Amphithéâtre Durkheim de la Sorbonne, 12 rue Cujas, 75005 Paris
Avec l’intervention de Lise Bernard : Avec qui les ouvrières et les employées vivent-elles en couple ? Unions conjugales et diversité des milieux populaires
Renseignements


Colloque international, « Religions et classes sociales »
Lundi 5 et mardi 6 février 2018, 9h-18h15
Lieu
 : ENS, Amphithéâtre, 48 boulevard Jourdan, 75014 PARIS
Avec la participation de Yannick Fer et Thierry Maire
Renseignements

Programme

Programme


Doctoral Workshop, Qualitative research : Evocative Writing
Mercredi 21 au vendredi 23 mars 2018
Lieu
 : Agroparistech, Salle 35, 16 rue Claude Bernard 75231 Paris Cedex 5 France.
Avec la participation de Michel Villette

Programme

Programme


Colloque, Terrain et territoire / site et situation
Lundi 9 et mardi 10 Avril 2018
Lieu
 : The University of Chicago Center in Paris. 6, rue Thomas Mann, 75013 Paris
CALL FOR PAPERS : Does the academic terrain of organizational studies force rationalization upon us ? Can we professionally think where we come from, where we work, and where we live ? Can we think situated – rooted to persons, places and events of immediacy ; and to circumstances of direct affect and solidarity ?
Has the networked cybernetic world alienated us even further from lived circumstance, the Other and everything concrete ? Does the metaphor of the network recast existence into mediated market transience ? Are we indeed dominated by business, commercial, economic and electronic networks – by constant inter-relationships that are no-one and no-where, but are always on-going and economically driven ? Has not the network become the all-consuming metaphor that flattens everything into its sameness – and does this not tend to a sameness of relentless commercial striving ? Theoretically, from Latour to Deleuze, is network hegemony in danger of leading to a vision of a universe of nodifference, with no real distinctions, characterized by total flow and process ; and thus to placeless-ness.
Affect entails a logic of relatedness and requires substantive engagement. The discovery of space and place are thus a prerequisite to the valuing of affect. Can we, will we, and do we want, to reterritorialize our theories and make our research site-bound ? ‘NonRepresentational Research’ (Thrift, 2008) has problematized the academic diet of : knowledge discourses, social constructions and power structures. ‘Non-rep’ has set out to be ‘in-between’, open to place, event, circumstance and affect ; and attuned to worlding ; and to study :
… modes of existence [that] accrue, circulate, sediment, unfold, and go flat … what happens if we approach worlds not as the dead or reeling effects of distant systems but as lived affects with tempos, sensory knowledges, orientations, transmutations, habits, rogue force fields … ? (K. Stewart, 2011)
Does eventful groundedness (as ‘Non-Rep’) become (in our hands) a radical idea, and a potential strategy for de-proletariatization and affective engagement ?
We invite experimental research contributions to this colloquium that explore ‘atmospheric attunements’, which capture the ‘onflow’ of existence, and that are evocative.
ORGANIZING COMMITTEE : Jean-Luc Moriceau (TEM), Hugo Letiche (University of Leicester & TEM), Michel Villette (AgroParistech), Simon Lilley (University of Leicester).


Colloque, “Drogues et Politiques dans les Amériques”
Mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 avril 2018
Lieu
 : Mercredi 11  : Maison de l’Argentine, 27 A Boulevard Jourdan, 75014 Paris
Jeudi 12 : EHESS, Amphithéâtre François-­Furet, 105 Bd Raspail, 75006 Paris
Vendredi 13 avril : Maison de l’Amérique latine, 217 Boulevard Saint Germain, 75007 Paris
Avec la participation de Mariana Broglia de Moura
Depuis quelques années, le continent américain connaît une effervescence de réformes législatives et d’expérimentations innovantes en matière de politiques publiques des drogues. Longtemps inscrites dans une stratégie de guerre – qui a été promue, financée et armée par les États-Unis depuis les années 1970 – ces « nouvelles » politiques intègrent de dispositifs expérimentaux, tant au niveau de l’encadrement des usages, comme à celui de la régulation de la production et du commerce des stupéfiants.
Ce colloque a pour vocation d’interroger ce temps présent, tout en ancrant son analyse dans son histoire. Du Canada à l’Argentine, en passant par le Mexique, la Colombie ou le Brésil, nous allons explorer les modalités et les effets de la mise en place des régimes prohibitionnistes, les inégalités et les violences qui traversent les politiques des drogues – qu’elles soient vielles ou nouvelles – et les contradictions et les possibilités ouvertes par les alternatives à la prohibition. De quoi alimenter la réflexion et le débat aussi en France, à la traine dans la réforme tant comparée aux Amériques qu’aux autres pays européens.
Programme


Workshop Bridg’it ! – Studying food, flavours and eating across the Channel and the North Sea
Edinburgh, 12-14 April 2018

Programme

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Journée d’étude « Devenir soi-même » : Travail sur soi et ressorts institutionnels de la transformation biographique
Journée d’étude co-organisée par le CMH dans le cadre du programme PSL Agenda pour une sociologie critique des religions.
Jeudi 31 mai 2018, 10h-12h30/14h-18h
Lieu
 : ENS – salle R1-09, 48, bd. Jourdan, 75014 Paris
Avec la participation de Yannick Fer, Johanna Siméant
Cette journée d’étude vise à rouvrir la discussion autour de l’articulation entre deux concepts classiques en sociologie : institution et conversion. Cette dernière sera entendue comme « un enchaînement de transformations subjectives qui accompagnent et conditionnent, dans l’illusion de la liberté, la transformation du statut social objectif des recrues », selon la définition qu’en donne Charles Suaud . En effet, si la conversion est généralement présentée par les intéressés eux-mêmes avant tout sur le registre de l’événement, elle ne peut être pensée d’un point de vue sociologique indépendamment des structures qui contribuent à en faire une « illusion bien fondée » en produisant concrètement ces transformations et/ou en reconnaissant leur effectivité. L’étude des conditions pratiques de la conversion conduit donc à s’intéresser à l’institution, telle que Jacques Lagroye la définit, comme une forme de « rencontre » dynamique entre ce qui est institué, sous formes de règles, de modalités d’organisations, de savoirs, etc. et les investissements ou engagements dans une institution, qui seuls la font exister concrètement . Ainsi, pour reprendre le mot de Muriel Darmon, le travail de conversion n’est pas un travail détaché de tout dispositif de pouvoir . C’est l’institution qui, bien souvent, encadre la conversion de l’individu, balise son parcours, corrige ses égarements et permet le maintien de son engagement sur le temps long.
Programme


Colloque international, Inventorier les correspondances des Lumières : analyse matérielle et traitements numériques
Jeudi 31 mai au samedi 2 juin 2018
Lieu
 : Campus Jourdan PSL-ENS, 48 Bd Jourdan, Paris 75014, Bâtiment Oïkos, salle R2-01
Avec l’intervention de Claire Bustarret

Programme

Programme


Journée d’étude, “Quitter la France. Quelles mobilités dans les rapports de classe et de race ?”
Lundi 4 juin 2018, 9h30-18h
Lieu
 : salle R2-02, Campus Jourdan de l’ENS, 48 boulevard Jourdan, 75014 Paris
Cette journée d’étude se propose d’appréhender le lien entre mobilité migratoire et mobilité sociale, en s’intéressant à la mobilité depuis la France. Elle confronte des cas de mobilité depuis la France dite « métropolitaine » vers des départements d’outre-mer et vers des territoires administrativement non français. Par mobilité sociale, on entend une mobilité multidimensionnelle : il s’agit notamment de réfléchir à ce que la migration depuis la France fait aux positions dans les rapports sociaux de classe et de race. Comment analyser ces mobilités sociales parfois ambivalentes ? Dans quelle mesure correspondent-elles aux aspirations et attentes placées dans la migration ? Comment les mobilités sociales varient-elles en fonction des positions de départ, des trajectoires migratoires, du type de migration et des hiérarchies structurant les sociétés d’installation ? Le rapprochement entre migration internationale et migration vers « l’Outre-mer » permet de questionner la définition de la mobilité migratoire, en s’interrogeant sur la centralité (ou non) des frontières étatiques et nationales dans la définition de celle-ci, et sur l’importance respective d’autres types de frontières (raciales, postcoloniales). Il s’agit ainsi d’examiner comment les reconfigurations, ou au contraire le maintien voire le renforcement, de frontières raciales s’articulent avec les reconfigurations/le maintien des frontières de classe, les positions genrées des migrant-es et les régimes de genre des sociétés d’arrivée.
Programme
9h30 : Accueil et introduction de la journée par les organisatrices
10h : Panel 1 : Des bénéfices différenciés ?
Discutante : Sylvie Tissot (CRESPPA-Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis)
Louise Caron (OSC-LIEPP-INED) : « Les effets d’une expatriation sur les trajectoires professionnelles : le cas de la France »
Denis Colombi (CSO) : « La valeur de l’ailleurs : expériences internationales et exotisme chez les migrants qualifiés français »
Alexandra Poli (CNRS-CADIS), Giulia Fabbiano (MUCEM-IDEMEC) et Liza Terrazoni (CADIS) : « De la France vers le Maghreb : L’expérience du privilège en question »
12h – 13h30 : Déjeuner
13h30 – 15h15 : Panel 2 : Catégorisations et assignations

Discutant : Elyamine Settoul (CNAM)
Aurélia Ishitsuka (EHESS-CMH-Université de Genève) : « Devenir visibles : pratiques de classe et assignations raciales chez les jeunes professionnel-le-s français-e-s à Shanghai »
Hélène Quashie (IMAF-EHESS) : « ‘Mais c’est la langue officielle !’. Hiérarchies sociales et crispations raciales autour des usages linguistiques du français et du wolof dans les quotidiens de résidents français au Sénégal. »
Clémence Léobal (Labex Tepsis, EHESS) : « Bâtir l’Outre-mer, construire les populations ‘locales’ : urbanistes migrants et logement adapté (1960-1996) »
15h15 – 15h45 : Pause
15h45 – 17h30 : Panel 3 : S’inscrire dans les hiérarchies des contextes d’installation

Discutante : Marine Haddad (CREST-OSC)
Audrey Célestine (Université de Lille 3 -CERAPS-IUF) : « ‘Un simple déplacement sur le territoire national’ : migration, entreprenariat et hiérarchies socio-raciales en Martinique et en Guadeloupe »
Violaine Girard (Université de Rouen-Dysolab) et François Féliu (Université de Rouen-Dysolab) : « La mobilité des fonctionnaires métropolitains en poste à Mayotte au prisme des rapports hiérarchiques, de race et de genre entre agents de l’administration étatique »
Simeng Wang (CNRS-CERMES3) : « Les mobilités de Français d’origine chinoise en Chine (post 2010) : Entre trajectoires individuelles, histoires familiales, et ‘âges’ migratoires »
17h30-18h : Synthèse de la journée


Journée d’études, Ethnographier le droit
Journée d’études du PRI Terrains du droit (EHESS)
Vendredi 15 juin 2018, 9h-17h
Lieu
 : EHESS, 54, Boulevard Raspail, 75006, Salle A1_08
Programme
9h : Accueil
9h00-9h30 : Emilia Schijman : Présentation
Baudouin Dupret : Introduction – Ethnographier le droit
9h30-10h15 : Lauriane Dos Santos : Négocier le droit ? Une ethnographie des pratiques judiciaires aux marges de l’Etat – Amazonie brésilienne
10h15-11h : Deborah Puccio-Den : La responsabilité incarnée
11h-11h30 : Pause café
11h30-12h15 : Julie Colemans : Ethnographier les émotions dans l’activité judiciaire
12h15-13h00 : Fabien Le Bonniec : Chercher les différences… Une ethnographie des tribunaux dans le sud du Chili
13h-14h : Déjeuner
14h-14h45 : Corentin Durand : Où est le droit en prison ? Pour une approche ethnographique de la judiciarisation » de l’institution pénitentiaire
14h45-15h30 : Barbara Truffin : La place de la culture et de l’ethnicité dans les accomplissements pratiques de la justice familiale en Belgique et en France : les familles à composante migratoire entre normes, faits et stéréotypes
15h30-16h15 : Alessandro Buono et Emilia Schijman : Le propriétaire absent. Droits et responsabilités autour des biens vacants
16h15-16h45 : Jacques Commaille : Conclusions
Renseignements


Débat à l’occasion de la parution du n°39/2018 de Travail, genre et sociétés
Mardi 26 juin 2018, de 17h à 20h
Lieu
 : Amphithéâtre Durkheim – escalier I (galerie Claude Bernard), 1, rue Victor Cousin ou 54 rue Saint-Jacques, 75005 Paris
Ménages populaires. Les classes populaires sur la scène domestique.
La progression de l’activité professionnelle féminine a modifié en profondeur les rapports de genre au sein des ménages, et tout particulièrement dans les classes populaires. Faute d’observations récentes, la situation de ces ménages reste pourtant méconnue. Sont-ils réellement conservateurs en matière de répartition du travail domestique ? De quel « temps pour soi » y disposent les femmes ? Ce sont à quelques-unes de ces questions que les interventions tenteront de répondre.
Programme :
Ouverture par Rachel Silvera, codirectrice du Mage et Hyacinthe Ravet, directrice de la revue Travail, Genre et Sociétés
Introduction et animation par Thomas Amossé, sociologue, Conservatoire national des arts et métiers-Ceet et Marie Cartier, sociologue, Université de Nantes-Cens
avec
Lise Bernard, sociologue, cnrs-cmh et Christophe Giraud, sociologue,
Université Paris Descartes-Cerlis
Marie Cartier, sociologue, Université de Nantes-Cens,
Muriel Letrait, statisticienne, Université Paris Descartes-Cerlis et
Matéo Sorin, sociologue, Université de Nantes-Cens
Vanessa Stettinger, sociologue, Université de Lille 3-Ceries
Olivier Masclet, sociologue, Université Paris Descartes-Cerlis
Olivier Schwartz, sociologue, Université Paris Descartes-Cerlis


Réunion, Chili, France and GB : comparative perspective into eating times and meal contexts
Lundi 2 juillet, 14h-17h
Lieu
 : Campus Jourdan, 48 Bd Jourdan, Paris 14e (Batiment Oykos, salle R2-04)
La réunion vise à présenter trois enquêtes portant sur les repas qui ont été réalisées dans trois pays. Une analyse comparative a été entamée entre les enquêtes chiliennes et françaises et nous envisageons maintenant d’intégrer l’enquête britannique dans la comparaison.
La première partie de l’après-midi sera consacrée à la présentation des trois enquêtes (méthodologie et questions liées à l’alimentation) afin de résoudre les questions et les difficultés qui pourraient surgir du point de vue comparatif. Dans la deuxième partie de l’après-midi, nous présenterons brièvement quelques résultats des enquêtes qui pourraient faire l’objet d’une comparaison entre les trois pays.
Cette rencontre se veut un moment d’échange et de réflexion, ouvert à toute personne intéressée par les problématiques culinaires, les perspectives comparatives ou les approches méthodologiques, pour favoriser et renforcer notre démarche et notre questionnement.
14:00-15:00 : Méthodologies et questionnaires sur l’alimentation- Alan Warde (University of Manchester) : Le questionnaire de l’enquête SCI (2012) - Claudia Giacoman (Pontificia Universidad Catolica De Chile) : Enquête sur la commensalité des adultes de la région métropolitaine de Santiago du Chili (2016) - Isabelle Parizot et Anne Lhuissier (Centre Maurice Halbwachs) : la cohorte SIRS et le volet sur les repas (2010)
15:15-17:00 Quelques résultats- Alan Warde : présentation synthétique des résultats de l’enquête SCI - Claudia Giacoman : la commensalité à Santiago et Paris - Anne Lhuissier : les rythmes des repas à Santiago et Paris Publications liées aux questions des rythmes et contextes de l’alimentation, sur chacune des enquêtes disponibles sur demande (anne.lhuissier[at]inra.fr)
Yates, Luke, et Alan Warde. « The Evolving Content of Meals in Great Britain : Results of a Survey in 2012 in Comparison with the 1950s ». Appetite 84, no 1 (janvier 2015) : 299 308.
Yates, L., & Warde, A. (s. d.). Eating together and eating alone : meal arrangements in British households. The British Journal of Sociology, 68(1), 97 118.
Warde, Alan, et Luke Yates. « Understanding Eating Events : Snacks and Meal Patterns in Great Britain ». Food, Culture, and Society, 24 mars 2016.
Giacoman, Claudia. « The Dimensions and Role of Commensality : A Theoretical Model Drawn from the Significance of Communal Eating among Adults in Santiago, Chile ». Appetite 107 (1 décembre 2016) : 460 70.
Giacoman, Claudia. « Eating time in Santiago, Chile : A trade-off between norms and biological and social requirements ». Time and Society à paraître (s. d.).
Lhuissier, Anne, Christine Tichit, France Caillavet, Philippe Cardon, Ana Masullo, Judith Martin-Fernandez, Isabelle Parizot, et Pierre Chauvin. « Who Still Eats Three Meals a Day ? Findings from a Quantitative Survey in the Paris Area ». Appetite 63 (avril 2013) : 59 69.
Riou, Julien, Thomas Lefèvre, Isabelle Parizot, Anne Lhuissier, et Pierre Chauvin. « Is There Still a French Eating Model ? A Taxonomy of Eating Behaviors in Adults Living in the Paris Metropolitan Area in 2010 ». PLoS ONE 10, no 3 (3 mars 2015) : 59 69.
Martin-Fernandez J, Caillavet F, Lhuissier A, Chauvin P. Food insecurity, a determinant of obesity ? – an analysis from a population-based survey in the Paris metropolitan area, 2010. Obes Facts 2014 ; 7 : 120-129.
Martin-Fernandez J, Grillo F, Parizot I, Caillavet F, Chauvin P. Prevalence and socioeconomic and geographical inequalities of household food insecurity in the Paris region, France, 2010. BMC Public Health 2013 ; 13 : 486.
Caillavet, France, Gayaneh Kyureghian, Rodolfo M. Nayga, Coline Ferrant, et Pierre Chauvin. « Does Healthy Food Access Matter in a French Urban Setting ? » American Journal of Agricultural Economics 97, no 5 (1 octobre 2015) : 1400 1416.


Colloque, Travail et genre : quelles rencontres entre recherches féministes et mouvements sociaux ?
Du 27 au 31 août
Lieu
 : Université Paris-Nanterre
8ème Congrès international de recherches féministes et francophones (CIRFF)
Le mouvement féministe et syndical connait dans « l’espace de la francophonie » un renouveau des mobilisations dans le champ du travail. L’objectif de ce colloque est de dynamiser et enrichir les analyses et expériences sur le thème « travail et genre », au cœur des recherches féministes et portées notamment par le réseau Mage depuis plus de 20 ans, par des rencontres intergénérationnelles et internationales de chercheur.e.s, de syndicalistes et d’associations féministes. Trois axes seront abordés :

  • la question de la polarisation entre « les gagnantes et les oubliées » de l’égalité professionnelle ;
  • les enjeux du développement des espaces numériques, tant en termes d’opportunités d’emploi que de mobilisations féministes ;
  • les répercussions en termes d’emploi des violences conjugales. Programme Programme Compte-rendu

Atelier théorique, Vous avez dit « charismatique » ? Retour sur la notion de charisme
Atelier théorique Tepsis « Quoi faire de la religion ? » organisé par Patrick Michel et Yannick Fer
Jeudi 15 novembre 2018, 14h-17h
Lieu
 : ENS – Salle Serre (5e étage), 24, rue Lhomond, 75005 Paris
Ces ateliers théoriques Tepsis s’adressent en particulier aux doctorants et aux chercheurs confirmés qui, croisant sur leurs terrains d’enquête le phénomène religieux, s’interrogent sur les outils théoriques à mobiliser pour en rendre compte d’un point de vue sociologique. Il s’agit, à partir du point de vue d’une sociologie générale et réflexive, d’interroger les concepts classiques des sciences sociales des religions et leurs interprétations communes, en se demandant dans quelle mesure ceux-ci concourent à construire l’objet « religieux » comme spécifique. On se demandera plutôt comment les rendre opérationnels dans la perspective d’une pleine réinscription du religieux dans son contexte social.
PROGRAMME
Isabelle Kalinowski (CNRS, Pays Germaniques). Le concept de charisme chez Weber : origine, nature et fonctions
Chez Weber, la notion de charisme a été, lui-même est explicite sur ce point, empruntée à des théologiens protestants qui en ont fait usage au tournant de 1900 et l’avaient eux-mêmes utilisée en référence à des débats théologiques antérieurs qui, toujours au sein du protestantisme allemand, portaient sur la structuration collective des premiers chrétiens. Weber reprend ce concept pour en faire l’idéaltype d’un mode d’exercice de l’autorité qu’il distingue d’autres modes de « domination ». L’usage qu’il en fait pose d’emblée le problème de l’articulation entre sociologie religieuse et sociologie politique, entre lesquelles les circulations sont nombreuses mais ne fonctionnent pas, loin s’en faut, sur le simple mode d’une analogie. Jean-Philippe Heurtin (IEP de Strasbourg, Sage). Le charisme de fonction : l’apport de l’ecclésiologie catholique à la sociologie du charisme
Le propos de cette communication est de revenir sur le concept de « charisme de fonction », tel que max Weber l’a introduit dans sa Sociologie des religions. La conceptualisation qu’en propose Weber semble toutefois inachevée, et utilisée seulement pour caractériser une forme de dégénérescence du charisme personnel, et, plus précisément, comme la forme que prend le charisme quand il se « quotidiennise ». On peut trouver une explication de cet inachèvement dans le contexte allemand de l’époque, marqué par un débat interne au protestantisme allemand suite à la publication en 1892 du livre de Rudoph Sohm, Kirchenrecht. Il semble que Weber, dans l’interprétation et la sécularisation qu’il opère de la notion de charisme, est resté prisonnier de ces attendus luthériens ; ils l’ont, en particulier, empêché de penser véritablement, et de façon autonome, le « charisme de fonction ». Mais, le livre de Sohm n’a cessé d’alimenter aussi la réflexion des catholiques sur la question du charisme ; elle les a amenés, en particulier, à redécouvrir la dimension pneumatique dans leur théologie de l’église et des ministères. La question qui s’ouvre, dès lors, est celle de savoir si la théologie catholique, et plus précisément son ecclésiologie, ne peuvent pas permettre de penser autrement le charisme, en particulier dans l’articulation qu’elle opère entre l’esprit et l’institution – de sorte que cette ecclésiologie serait porteuse d’un possible latéral pour la sociologie du charisme. Il s’agit dès lors de découvrir comment on peut, à la lumière de la réflexion catholique, reconstruire un concept alternatif de charisme de fonction.